Travail du dimanche
Ni généraliser, ni banaliser
Les ministres de la Consommation et du Travail ont relancé une nouvelle fois l’idée d’assouplir la loi sur l’ouverture des magasins le dimanche. Ces déclarations ont jeté le trouble parmi des millions de salariés qui peuvent s’estimer concernés par le travail du dimanche.
On peut d’étonner que le gouvernement reprenne cette question à un moment où la crise que nous traversons demande des réponses d’une autre dimension. Cette mesure sera sans effets sur la consommation ou l’activité économique au moment où les ménages sont confrontés à la baisse du pouvoir d’achat et les entreprises au ralentissement de la croissance. D’autre part, une mesure d’assouplissement général du travail le dimanche aura de graves conséquences en termes d’emploi notamment dans le secteur du petit commerce
Avec sa Fédération des Services, la confédération CFDT réaffirme que le travail du dimanche ne doit être ni généralisé, ni banalisé. Il doit être encadré par le dialogue social.
Il doit faire l’objet en premier lieu de négociations au niveau des branches professionnelles pour définir des règles du jeu communes et les contreparties apportées aux salariés notamment en termes de rémunérations mais aussi de repos compensateurs afin de préserver la qualité de vie des salariés concernés.
Les dérogations au niveau local doivent faire l’objet d’un large débat dans le cadre du dialogue au niveau territorial pour en évaluer l’opportunité, le périmètre et ses conséquences sur l’emploi.