STRESS ET SOUFFRANCES AU TRAVAIL

Publié le par Christian DUPOND

Stress et souffrance au travail

Deux notions différentes. La souffrance n’est abordée par les médias que sous l’angle judiciaire véhiculant ainsi l’image que cette question est d’abord individuelle. Or, selon nous, elle relève avant tout d’une action collective dans les entreprises et les établissements car la santé au travail est étroitement liée à l’organisation qui induit les rapports avec les hiérarchies.

Cependant, les représentants du personnel ne sont pas toujours en capacité de diagnostiquer ces atteintes à la santé pour pouvoir ensuite agir. Le stress est-il une souffrance au travail ? Et si oui, quelle est sa nature médicale ? Comment le prendre en charge ?

Il y a quelques années, on ne présentait les problèmes que sous l’angle du harcèlement moral. Lequel est désormais défini par la loi : il faut notamment répétition et volonté de la part du harceleur.

On sait aujourd’hui que ces situations ne sont pas aussi répandues que cela. En revanche le management générerait de la pression ayant un impact direct sur la santé. Les psychiatres voient maintenant moins de cas de harcèlement mais des problèmes plus pointus qui affectent la santé psychique.

Les médecins de ville en première ligne

En général, c’est le généraliste qui repère en premier la souffrance et dirige vers un psychiatre. Ce dernier reçoit les personnes en souffrance, soit par surmenage, soit par menace économique ou en butte aux harcèlements.

Quant aux médecins de la sécurité sociale, ils ne semblent pas toujours à  l’écoute de ce phénomène. Certains quand même proposent de faire passer ces dépressions comme maladie professionnelle ou de longue durée.

Il existe également des groupements médicaux spécialisés où toute une équipe (psychologues, médecins, psychiatres…) se penche sur les problèmes de souffrance. Les services sociaux peuvent également intervenir.

Quant au médecin du travail, il a essentiellement vocation à faire du préventif. En ce domaine, il effectue des surveillances médicales renforcées de certains salariés (métiers à risque, femmes enceintes, travailleurs handicapés ou mineurs…).

Et les syndicalistes ?

Nous nous efforçons d’abord d’agir sur l’organisation du travail, en sortant des problèmes de personnes.  A l’évidence, pour trouver des solutions, il faut un ensemble de faisceaux convergents :

* travailler de manière concertée avec tous les acteurs (employeurs, médecins, famille…) ;

 

 

 

 * trouver la volonté chez les acteurs de poser un diagnostic objectif et de l’analyser en concertation ; 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

* avoir des possibilités pour reclasser, en interne ou en externe.

 Le travail ne fait que commencer…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans Dossiers

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